A Cristanol, l’alcool et le bioéthanol sont de plus en plus neutres en carbone.

#DES SITES ENGAGES

Sa transition énergétique achevée sur l’ensemble de ses sucreries, le Groupe poursuit ses objectifs de décarbonation avec de nouveaux investissements, comme la mise en place d’une chaudière biomasse sur le site de Cristanol.

Une chaudière est centrale sur un site de production : elle produit la vapeur qui est la source de chaleur indispensable pour faire tourner le site.

Cristanol reçoit une partie de ses besoins en vapeur depuis la sucrerie de Bazancourt. Depuis 2012, la distillerie est équipée d’une chaudière biomasse, qui était alimentée en paille et en bois.

C’est en 2019 que le projet de sécuriser la chaudière est lancé. L’idée : substituer le gazogène de la chaudière au gaz par une alimentation en biomasse 100% bois. Après l’étude et l’installation, le nouveau système a progressivement été mis service.

L’installation, toujours en phase d’optimisation, a déjà couvert près de 20% des besoins annuel en vapeur du site. L’objectif est d’atteindre 30% à fin 2023.

« C’est toute l’équipe, composée d’une dizaine de personnes, qui est sur le pont depuis trois ans : pour l’installation, l’exploitation et l’optimisation. Les retours de chacun sont une source précieuse pour l’amélioration continue. » précise Morgan Peyroulan, Adjoint au responsable Maintenance, en charge du projet.

Un autre grand défi est l’alimentation régulière de la chaudière par du bois classe A répondant à des normes environnementales strictes : bois de recyclage produit dans un rayon maximum de 100km.

Pour éviter les arrêts, il est nécessaire d’anticiper les besoins de l’année entière et de donner des engagements fermes aux fournisseurs. « Cette année, nous travaillons avec la Direction des Achats au plan d’approvisionnement et nous allons optimiser le stockage sur site. Nous éviterons ainsi les pénuries, fréquentes en hiver, et les contraintes liées au transport routier. » explique Morgan Peyroulan.

Pour un plan d’approvisionnement optimal, le chargement bois va être repensé, les déchargements seront automatisés et le site va aménager une aire pour stocker des grumes (troncs nettoyés de leurs branches) et ainsi les broyer sur place.

Ce projet de longue haleine ne s’arrêtera pas là, l’objectif étant de couvrir 50% des besoins du site en vapeur. En parallèle des optimisations, une nouvelle phase d’étude est lancée.

« C’est une fierté de mener un tel projet, au-delà de l’aspect technique, car pour le Groupe c’est vraiment important ! Avec un écart de prix allant jusqu’à 70€ entre un mégawatt / heure gaz ou bois, il y a des économies importantes à réaliser. Mais surtout la chaudière est un outil qui va permettre de vraiment nous démarquer sur le marché avec une production d’alcool et de bioéthanol dont l’empreinte environnementale est de plus en plus faible. » conclut Morgan Peyroulan.