Grâce à ses quatre silos, le site de Bazancourt est en mesure de stocker pas moins de 55 000 tonnes de sucre, un véritable atout qui apporte au site beaucoup de flexibilité. Mais quand l’un des silos doit être rénové, c’est tout un équilibre qu’il faut être capable de garantir afin de minimiser l’impact des travaux sur le reste des activités, et c’est donc un chantier d’envergure qui se met en place. C’est exactement ce qui se passe en ce moment-même à Bazancourt, suivez-nous !
Tout a commencé lors de la dernière campagne. « Lors d’analyses, de minuscules morceaux de béton sont identifiés dans le sucre stocké. Nous avons évidemment immédiatement réagi. », explique Damien Boukhercha, Responsable Secteur de la Logistique Industrielle « La première étape consiste à identifier l’origine du problème en vidant complètement le silo pour permettre au bureau d’étude de lancer une exploration par photo reportages, ainsi que des prélèvements de béton du fut central du silo pour analyse, puis un nettoyage hydraulique. « C’est le nettoyage hydraulique, dispositif rarement utilisé en milieu sec comme les silos à sucre, qui a permis de comprendre la situation et d’envisager la suite », explique Pierre-André Bonnardel, Responsable du bureau d’étude.
Un appel d’offres auprès de sociétés spécialistes extérieures est lancé, et plusieurs pistes sont envisagées pour remettre le silo en état. Au final, l’équipe retient la solution d’un renforcement de la structure périphérique du silo par l’intérieur grâce à un voile de béton armé de 30 cm d’épaisseur et mise en place d’une nouvelle charpente pour suppression du fût central.
« Cette solution était particulièrement pertinente, et le groupement d’entreprises qui l’avait proposée était sérieux et professionnel. Ils avaient identifié des modes opératoires précis à toutes les étapes, permettant une exploitation sécurisée des silos toujours en activité. C’était un argument de poids. », précisent d’une seule voix Pierre-André et Damien. « On peut dire que la sécurité des intervenants et des collaborateurs a vraiment fait la différence ! »
Depuis le début, le bureau d’étude associe des experts et consulte fréquemment l’équipe de la logistique industrielle : un vrai travail collaboratif qui s’appuie sur différentes expertises en matière de maîtrise d’œuvre, de travaux béton ou d’exploitation.
L’objectif est de remettre le silo en exploitation d’ici la fin de la prochaine campagne. « Nous sommes impatients d’arriver au bout du chantier, mais c’est un chantier hors norme qui apporte son lot de surprises ! » explique Pierre-André. En ce moment, par exemple, la formulation du béton, qui est produit localement, doit être adaptée continuellement selon la météo et la vitesse d’assemblage des armatures. Les étapes suivantes consisteront à détruire le fût central qui servait de renfort au grenier du silo, d’en évacuer les gravats et de refermer le silo. Enfin, les équipes qualité valideront la conformité du silo selon la réglementation hygiène et sécurité des aliments, pour qu’il retrouve sa fonction de stockage de sucre
Depuis presque un an, l’activité de stockage doit malgré tout être maintenue avec les seuls silos 1, 2 et 3, et le stockage de Guignicourt. « Un vrai challenge pour les équipes qui doivent faire preuve chaque jour d’une grande agilité devant ces contraintes ! » explique Damien Boukhercha. « Notre objectif est de permettre à la sucrerie de maintenir une cadence de production optimale, tout en fournissant en sucre le conditionnement et nos clients, sans interruption et en limitant le nombre de camions entre la sucrerie et Guignicourt. C’est un véritable équilibre économique et organisationnel qu’il faut trouver, et que nous arrivons à maintenir chaque jour. »
Mais les travaux avancent vite, et d’ici la fin de la campagne 2024-25, le silo aura retrouvé toute sa jeunesse et le site sa pleine capacité de stockage et donc sa flexibilité pour les 50 prochaines années !
Photo 1 : Les travaux de GC démarrent avec l’ouverture d’un trémie pour rentrer en communication avec la cave du silo 4 qui se trouve au niveau 0
Photo 2 : Mise en place de la passerelle entre la rampe et le silo 4 pour faciliter l’acheminement du matériel lourd (poutre engins de chantier …) ainsi que l’ascenseur piéton dédié au chantier pour ne pas créer de coactivité avec l’exploitation
Photo 3 : Après la mise en place de la nouvelle charpente, démarrage du ferraillage du voile intérieur
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