2025, une année précoce pour les semis

Bénéficiant de conditions plus favorables que l’an dernier, les semis de betteraves pour la prochaine campagne sont déjà bien avancés.

« L’an dernier, les semis ont eu lieu à une période particulièrement tardive. Cette année, en revanche, les semis sont plutôt précoces, avec une petite semaine d’avance par rapport à la moyenne », précise Quentin Tilloy, Responsable du Département Agronomique.

La date de semis médiane – qui correspond à la date à laquelle 50% des parcelles sont semées – se situe en général entre le 25 et le 30 mars. Pour mémoire, l’an dernier, la majorité des semis avait eu lieu mi-avril.

Le 20 mars 2025, premier jour du Printemps, les semis étaient ainsi presque terminés dans le Sud de Paris. Sainte-Emilie affichait 70% de parcelles semées. Dans les plaines de Champagne, dont les terres blanches se réchauffent moins vite, plus de la moitié des surfaces étaient semées. A Fontaine-le-Dun, qui bat chaque année des records en termes de durée de campagne, les premiers semis avaient démarré. Tout comme du côté d’Erstein, où il a encore plu abondamment, et où il a fallu attendre que les parcelles sèchent.

Les températures froides, les incertitudes climatiques et le souvenir des dégâts causés par le gel tardif d’avril 2021, incitent encore certains agriculteurs à retarder les semis.

Mais semer trop tard, à partir du mois d’Avril, peut également avoir des conséquences, avec une durée de végétation mathématiquement plus courte et donc une perte potentielle de rendement.

« Les agriculteurs doivent s’adapter aux aléas du climat. Il n’y a pas de date parfaite et prédéfinie pour semer les betteraves, il faut choisir une date en croisant un certain nombre de critères, et en s’adaptant aux conditions. Il faut être agile ! » rappelle Quentin Tilloy.

Les betteraves Bio sont quant à elles semées un peu plus tard, car les agriculteurs pratiquent parfois des « faux semis », pratique qui consiste à préparer le sol de la même manière qu’avant les semis, mais sans semer. Cela permet de faire germer les adventices ou mauvaises herbes afin de les détruire, avant de semer les betteraves Bio, qui seront ainsi moins gênées dans leur croissance.

Selon les bassins et pour chaque parcelle, les risques de pression des bioagresseurs sont identifiés et influencent les choix de semences. La pression inédite de la cercosporiose l’an dernier a confirmé la tendance, marquée déjà depuis plusieurs années, en faveur de variétés tolérantes. Le niveau de productivité des variétés et leur comportement face à certaines maladies sont également des paramètres pris en compte. L’accompagnement des services agronomiques de Cristal Union est donc atout précieux pour les coopérateurs, auxquels toutes les équipes souhaitent de bons semis !