Plus de 100 variétés à étudier, 15 000 parcelles d’essais. L’équipe de R&D agronomique se prépare activement pour les semis

#ENGAGES EN PLAINE

Avant fin mars, l’équipe agronomique aura finalisé les préparatifs nécessaires pour les semis des plateformes d’essais. Comme chaque année, l’objectif est clair : identifier les meilleures solutions disponibles pour préserver les cultures et leurs rendements face aux aléas liés aux bioagresseurs, aux maladies, au climat, et à l’évolution de la réglementation…

Dès janvier, la saison agronomique a démarré avec la présentation des nouvelles variétés de betteraves par les semenciers et avec l’identification par Cristal Union des programmes à tester et à observer (travail du sol, fongicides, herbicides, cerc’OAD, biostimulants, fertilisation, lutte contre la jaunisse etc.) « Toutes catégories confondues, cette année nous allons étudier 60 variétés que nous connaissons déjà et nous en avons sélectionné 50 nouvelles. » explique Christine Mary, technicienne agronomique. Pour que les essais soient pertinents, le choix des parcelles d’expérimentation est primordial et doit être adapté aux besoins des essais qui y sont menés « C’est grâce à une trentaine d’agriculteurs, particulièrement impliqués dans la recherche, que nous pouvons mener les essais en plein champ, sur des parcelles qu’ils mettent à notre disposition. » précise-t-elle.

Dès que les semences et les programmes d’essais sont déterminés et les lieux des 35 plateformes identifiés, l’équipe agronomique, dont fait partie Christine Mary, se mobilise pour établir le schéma d’implantation des 15 000 parcelles d’essais. « Nous avons tous une spécialité et notre travail est très complémentaire », précise-t-elle. « Fin février, après avoir établi les plans, nous allons recevoir les graines des 110 variétés pour préparer 15 000 sachets de graines. »

Fin mars, comme pour tous les betteraviers, ce sera la période des semis. Avant de commencer, l’équipe doit mener un dernier travail de piquetage pour déterminer l’axe de semis et les longueurs de parcelles élémentaires. Pendant le semis, il faut changer de variété de graines tous les 10 mètres grâce à un semoir spécifique. « Nous allons moins vite qu’avec un semoir traditionnel ! » sourit Christine Mary. « Mais ce qui prime pour nous, c’est le soin et la rigueur apportés à la préparation, puis à la réalisation des semis. La qualité et la précision des observations tout au long de la campagne en dépendent ! »

Les observations ? C’est ce qui animera l’équipe jusqu’à la récolte. Dès que les premières plantules pointent le bout de leurs cotylédons, elles sont comptées pour caractériser la qualité des semences. « Là démarre une période majeure qui exige un suivi particulièrement rigoureux. » précise Christine Mary. Après la levée des betteraves, la 2^ème étape à franchir est celle du printemps : le gel, le sec, l’humidité, les parasites, les herbes parasites… autant d’agents extérieurs qui peuvent altérer la qualité et la fiabilité d’un essai. Applications, notations, observations se succèdent sur toute la période de végétation, conformément aux protocoles définis. La réussite repose sur une surveillance accrue et sur la confiance établie entre l’agriculteur expérimentateur et le technicien.

Ce dispositif robuste de recherche permet aujourd’hui à Cristal Union d’anticiper les changements à venir et de s’adapter au mieux en cas d’imprévus. « Nous souhaiterions parfois aller plus vite, mais la R&D agronomique se fait au rythme des saisons. Nous avons déjà la chance d’être dans une filière dynamique en termes de recherche, avec des innovations à tester au fur et à mesure des besoins de la culture, et les moyens d’en analyser les applications chez nos adhérents. » conclut Christine Mary.

Chaque année les résultats des recherches et les conseils agronomiques associés sont partagés avec les coopérateurs à de nombreuses occasions : lors des réunions perspectives, dans la brochure agronomique annuelle et dans les « Brèves agro » publiées régulièrement sur Cristalcoop, l’intranet coopérateurs. Enfin, les responsables relations cultures s’appuient activement sur ces recherches pour apporter des réponses personnalisées aux coopérateurs qu’ils accompagnent.