Installation d’une unité de séchage indirect de pulpes de betteraves, travaux pour améliorer son schéma thermique… la sucrerie de Sainte-Emilie accélère sa décarbonation avec à la clé pas moins de 90 % de réduction de ses émissions de CO2 liées au séchage des pulpes dès la prochaine campagne !
« En installant une unité de séchage sur Sainte-Emilie, nous n’aurons plus à déshydrater nos pulpes de betteraves à Epénancourt, à 30 km de la sucrerie. Cela évitera de nombreuses rotations de camions. Et cette nouvelle unité permettra de sécher 75 tonnes par heure de pulpes sans consommation de gaz supplémentaire. La vapeur issue du séchage des pulpes, auparavant perdue à l’atmosphère, va maintenant être réutilisée dans notre process. Ce projet intègre aussi la mise en place d’une nouvelle caisse à évaporer qui va permettre une réelle optimisation énergétique. L’objectif étant de déshydrater les pulpes sans consommer plus de gaz et de récupérer la vapeur issue des pulpes pour l’utiliser dans notre évaporation, le tout en supprimant l’utilisation du charbon ! », explique Méryc Dabonneville, Responsable Optimisation Industrielle à Sainte-Emilie.
Cristal Union a investi 32 millions d’euros, dont 6,9 millions d’aide de l’État, dans ce projet ambitieux salué par France relance. Lancé il y a un an et demi, le projet doit être complètement finalisé avant la prochaine campagne.
Pour tenir ce délai, la phase de pré-étude sur la partie thermique a été menée avec l’aide de Stéphane Petit, Responsable Process Sucrerie et Déshydratation du Groupe, et les travaux sur site, supervisés par Youssef Kaddar, Responsable Exploitation Sucrerie, ont été divisés en sous-projets : installation de l’unité de séchage (Méryc Dabonneville), installation d’une nouvelle caisse à évaporer (Clément Sergheraert), modifications sur le turboalternateur (Christophe Martineau), infrastructure et génie civile (Philippe Wantiez), électricité (Pascal Dordain et Jean-Joel Bedin), réglementation (Maité Symphorien et Thierry Cousson), maîtrise d’œuvre (Fréderic Majchrzak) en coordination, bien sûr, avec de nombreux prestataires.
Grâce à cette organisation, les différents sous-projets avancent bien. « La construction du sécheur s’est étalée sur 6 mois en 2022. L’année dernière nous avons aussi commencé à réaliser une partie des conduites de vapeur et réussi à installer la caisse à évaporation in extremis : nous avons refermé le toit de l’usine 4 jours avant le démarrage de campagne ! », se souvient Méryc Dabonneville.
« Cette année nous nous concentrons sur l’installation du sécheur, et nous mettons en place toutes les lignes de tuyauterie autour du sécheur et de la caisse d’évaporation. En parallèle, un gros travail est réalisé sur l’installation électrique. C’est un travail complexe : nous devons gérer, en toute sécurité, les interventions simultanées de nombreuses entreprises extérieures de génie civil, tuyauterie, câblage etc. qui doivent pouvoir travailler en même temps sur notre site. Et puis, la prochaine grosse étape à venir pour les équipes ERA du site et en central c’est la programmation de l’ensemble des équipements ! Tous ces chantiers nous mobilisent beaucoup, car les différents tests et mises en route doivent avoir lieu en août. Heureusement, les équipes de maintenance sont de leur côté mobilisées pour assurer toute les opérations habituelles d’intercampagne. Leur travail est très important pour le site et aussi, indirectement, pour la réussite du projet de décarbonation ! » ajoute Méryc Dabonneville.
Enfin, un plan de formation va être lancé en mai pour accompagner la quinzaine de collaborateurs dont l’activité évolue avec toutes ces nouveautés. « Nos collègues d’Epénancourt exerceront désormais leur activité de déshydratation sur Sainte-Emilie, et certains de nos collègues de Sainte-Emilie vont aussi devoir se former à la déshydratation, un nouveau process qu’ils ne connaissent pas encore », conclut Méryc Dabonneville.
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