Comme chaque année, entre avril et mai, c’est le lancement des mini campagnes. Cette année, Corbeilles, Bazancourt et Arcis redémarrent leur chaudière, l’évaporation et la cristallisation pour transformer le sirop stocké lors de la dernière campagne.
Toujours planifiées en amont, les mini campagnes peuvent ensuite être ajustées selon le contexte commercial et agricole spécifique. En ce sens, elles sont un véritable levier à la fois pour une bonne maîtrise de nos coûts de stockage et de logistique, mais aussi pour garantir notre agilité commerciale. Elles nous apportent en effet la flexibilité d’arbitrer, par exemple, entre la production de sucre ou d’alcool, en fonction des demandes, et ainsi de valoriser au mieux notre production.
Pour le site de Corbeilles, les mini campagnes, c’est historique. « Il y a toujours eu des mini campagnes car nos capacités de stockage de sucre sont limitées à 80 000 tonnes pour une capacité de production totale de plus de 115 000 tonnes. Nous avons en complément des cuves de stockage sirop à destination de l’intercampagne. » explique, Samir Kadir, Responsable Optimisation Industrielle à Corbeilles.
La particularité cette année, c’est la production consécutive de bio et de conventionnel. Ainsi à partir du 19 avril et pendant une semaine, l’usine a produit 6000 tonnes de sucre. Une campagne bio record en termes des tonnages !
Dans un deuxième temps, c’est le sirop conventionnel qui sera transformé en 27 000 tonnes de sucre.
« Entre la production de sucre bio et la production de sucre conventionnel, nous devons vider et nettoyer l’usine, puis redémarrer. Mais il n’est pas question de déclasser une goutte de sirop bio ! Ces étapes sont les plus délicates, c’est comme si on faisait deux mini-campagnes en une ! » précise Samir Kadir, Responsable Optimisation Industrielle à Corbeilles.
Un autre défi de taille en mini campagne, c’est l’organisation et l’arbitrage des travaux neufs et de maintenance de l’usine, afin de donner la priorité à ceux qui concernent la chaudière, l’évaporation et la cristallisation.
« Cette année, il s’agissait de revoir toute l’installation électrique et l’automatisation de la cristallisation pour simplifier le travail et rejoindre le standard du Groupe (ABB). Nous avons réussi à mener ce projet dans un planning très serré. » Avec une fin de campagne en janvier, le chantier devait donc être mené dans un délai court de 11 semaines. « Nous avons tout anticipé dès le mois d’octobre : l’intervention d’une entreprise extérieure, la programmation des machines par les équipes, la commande de matériel, le planning des équipes… », détaille Samir Kadir. Tout cela en planifiant également les chantiers majeurs d’intercampagne, comme le changement des presses à pulpes à Corbeilles cette année.
« Il faut surtout saluer l’engagement des équipes de production et de maintenance qui ont travaillé main dans la main dès le début ! C’est cela qui a fait toute la différence ! »
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